Publié dans Romans

Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur

Titre : Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur

Auteur : Harper Lee

Éditeur : De Fallois

Pages : 346

Parution : janvier 2005

Prix : 19,80€

                                                                                                                                                                                     Je suis passée de nombreuses fois devant ce roman, sans jamais le retourner pour consulter le résumé. Il m’apparaissait un peu comme les grands classiques, à lire absolument car emprunt d’une certaine importance. J’ai finalement sauté le pas il y a deux semaines en empruntant le précieux livre à la médiathèque.

~ Résumé ~

Dans une petite ville d’Alabama, au sommet de la Grande Dépression, Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout. Homme intègre et rigoureux, cet avocat est commis d’office pour défendre un Noir accusé d’avoir violé une blanche. Celui-ci risque la peine de mort. Ce bref résumé peut expliquer pourquoi ce livre, publié en 1960 – au cœur de la lutte pour les droits civiques – , connut un tel succès et reçut le prix Pulitzer en 1961. Il ne suffit pas en revanche à comprendre pourquoi de roman est devenu un livre-culte aux États-Unis et dans bien d’autres pays, pourquoi, lors d’une enquête réalisée aux États-Unis en 1991, sur les livres qui ont changé la vie de leurs lecteurs, il arrivait en seconde position, juste après la Bible. La vérité est que, tout en situant son histoire en Alabama à une époque bien précise, Harper Lee a écrit un roman universel sur l’enfance confrontée aux préjugés, au mensonge, à la bigoterie et au mal. Racontée par Scout avec beaucoup de drôlerie, cet ouvrage tient du conte, de la court story et du roman initiatique.

Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur se place dans un contexte particulier dont le récit permet de dégager les principaux éléments rythmant l’histoire. Parmi les plus importants, on trouve le thème, inévitable quand on touche à l’Histoire et traité mille fois, de la reconnaissance des droits de la population Noire, mais aussi la question de la pauvreté et le manque d’éducation, sans oublier le devoir. Si les derniers sont abordés tout au long de l’oeuvre, le premier thème est quant à lui développé à partir du milieu du roman.

Le lecteur suit donc la petite Scout, narratrice de l’histoire, et son frère Jem dans leur vie quotidienne. Entre les jeux, les disputes et l’école, les deux jeunes n’ont pas le temps de s’ennuyer ni de vraiment penser au monde qui les entourent. Scout reste sans doute le personnage qui devra évoluer au fil des événements plus ou moins marquants qu’elle aura à affronter, c’est-à-dire bien trop vite pour une petite fille de son âge. Malgré tout, Scout garde toujours cette part d’innocence, incroyablement vivace chez les enfants, et ce même dans les moments les plus périlleux.

Le personnage d’Atticus possède également une grande importance dans le récit. De part son métier d’avocat c’est un être d’une droiture exemplaire et d’une politesse sans borne, même devant ceux qui le méprisent. Atticus a à cœur de montrer le bon exemple à ses enfants et met un point d’honneur à ne juger ni les actes ni les personnes. En défendant au tribunal le jeune travailleur Noir accusé de viol, c’est presque toute une ville qu’il se met à dos. Refusant de céder sous les intimidations et les ragots des mauvaises langues, Atticus ira jusqu’à risquer sa vie et, involontairement, la sécurité de ses enfants dans cette tragique histoire.

La plume de Harper Lee est vraiment très agréable, les mots coulent sans efforts ni fioritures, permettant au récit de se dérouler de manière quasi fluide. D’après ce que j’ai lu sur le web, Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur comporterait des éléments autobiographiques, la petite Scout serait apparemment grandement inspirée de l’auteure. En tout cas, je suis très contente d’avoir pu enfin lire ce livre, d’avoir compris son importance et son impacte Outre-Atlantique.

8 commentaires sur « Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur »

    1. Merci à toi pour ta lecture et ton commentaire 🙂 Tu es bien courageuse de vouloir te lancer dans la VO, c’est mon gros point faible.

      1. Tu as déjà essayer ? Je suis en train de lire mon deuxième livre en VO avec Divergent qui est assez accessible. Et je me rends compte qu’il faut juste de la pratique pour que la lecture devienne fluide.

      2. Pas vraiment non, les langues et moi ça fait deux. Pourtant je sais qu’il faudrait que je m’y mette, mais je n’ai jamais le courage.

  1. Très jolie chronique ! Le livre semble vraiment valoir le détour ! Le personnage d’Atticus tel que tu le décris me donne vraiment envie d’en savoir plus ! Je me le note 😉

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